Le début d’un long conte noir, l’enfance d’une vie…

Passée l’enfance,
Les rêves,
Le vent le temps nous ont charriés
Comme les graines à venir.
Certains ont germé,
D’autres non.
Les orages nous ont détrempés,
le soleil réchauffés,
Et la vie
Comme un torrent,
De sourires et de larmes,
Pressés.

Vendange 1960.
Le soleil se couche rouge.
Le conteur, Mô, un gamin de douze ans à la langue bien pendue, entêté comme personne, démêle les fils d’un polar haletant, labyrinthe en forme de cauchemar éveillé. Avec son ami Aristide, géant microcéphale à cervelle de moineau, et sa bande de gosses effrontés, il rôde dans le noir et s’interroge : qui a tué la belle Meneuse ? La horde poussiéreuse des vendangeurs, hantée de dangereux secrets, suit les sillons que creuse le sang dans les vignes. Dans le marais et sur l’île interdite, quand survient la nuit, veillent les sentinelles aux crânes de morts.
Mais quel est donc cet étrange endroit où règne le réalisme magique ?
Voici l’ethnographie sanglante d’un microcosme sudiste, le début d’un long conte noir, l’enfance d’une vie : la Saga de Mô.